Sama
 
 
DANS LES COULISSES
 
 
À PROPOS DE CE LIVRE
 

Il était une fois une chatte.

 

Elle et ses portées ont envahi la vie, l’immeuble et le quartier d’un auteur il y a onze ans, provoquant une suite d’événements inattendus, drôles et/ou dramatiques.

 

L’auteur, réalisant que cette chatte avoir sans doute une vie bien plus intéressante que la sienne, a décidé d’en tirer un roman. Et donc, au milieu du chaos de la vie et de Beyrouth, lui-même et une équipe d’écrivains ont développé ce projet, remodelé au fil des jours suivant les hasards, heureux, ou pas. Vous pouvez donc maintenant vous plonger dans les incroyables aventures de Shava et de ses Chats des toits— disponibles en anglais, en français « classique », et dans un français inclusif imaginé par Eukalypto.

 

Revenons en arrière et allons-y par étapes.

 

Étape 1 : Le Point de vue neutre et l’approche du documentaire humano-félin 

 

Lorsque l’auteur a commencé à façonner l’histoire entrecroisée de cette chatte hyper-fertile et des locataires de son immeuble (dont lui), il s’est rendu compte qu’un style narratif traditionnel – explorant les pensées et intentions humaines – ne convenait pas à l’approche qu’il envisageait. Il a donc opté pour une narration semblable à celle des documentaires animaliers, observant chats et humains objectivement, plaçant les deux espèces sur un pied d’égalité narratif.
Cette perspective évite de révéler les pensées et intentions humaines, puisqu’il est irréaliste qu’un narrateur ait accès aux mécanismes intérieurs de l’esprit d’un chat. Le résultat est une approche expérimentale élevant le principe du « montrer, ne pas raconter » d’un cran.
Le prologue de ce projet s’est insinué dans le premier livre publié de l’auteur, Préliminaires, dont le pitch est le suivant :
« Treize premiers chapitres, sans leur suite, pour vous emmener dans treize univers différents… et vous abandonner ensuite à votre propre imagination. »

 

Ensuite, le « Projet Chats » est resté dans un tiroir pendant quelques années, jusqu’à ce que...

Étape 2 : ChatGPT entre en jeu

 

Avec l’arrivée de ChatGPT, l’auteur et son équipe ont décidé d’explorer son potentiel et ses limites dans l’écriture créative. Le Projet des Chats, avec ses directives stylistiques strictes, offrait le terrain d’expérimentation idéal pour des consignes claires et précises.
Ils ont commencé par fournir à l’outil d’IA une structure complète et un guide de style, espérant que ChatGPT génère le livre en entier. Lorsque ce dernier n’a pas répondu à leurs attentes, ils sont passés à des sections plus courtes, commençant par des consignes de 50 mots et demandant à ChatGPT de les développer en textes de 500 à 700 mots, avant de les réduire à 200 mots. Ce processus a donné de bons résultats au début. Mais, avec le temps, l’équipe était de moins en moins satisfaite des contributions de l’IA et a fini par écrire la plus grande partie des sections elle-même, en utilisant l’IA uniquement pour le polissage linguistique ou pour répondre à des questions spécifiques.
Tout au long de ce parcours, l’équipe a testé plusieurs outils d’IA et a trouvé que ChatGPT était le plus efficace. À la fin, ils ont conclu que, bien que les outils d’IA soient utiles dans des contextes spécifiques, ils ne sont pas encore capables de produire une écriture créative satisfaisante constante — du moins pas pour leurs besoins.
Il faut noter que l’auteur principal, dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, a trouvé ces outils inestimables. Ils ont démontré qu’avec les ressources actuelles, n’importe qui peut produire un travail littéraire de haute qualité dans une langue qui n’est pas la sienne.

 

Étape 3 : La Traduction française et l’Écriture inclusive

 

Au moment de la traduction vers le français, certains passages se sont avérés extrêmement compliqués à retranscrire en restant fidèle à la chronologie des informations fournies, car l’anglais, contrairement au français, possède un genre neutre, bien pratique quand on ignore le sexe d’un animal, par exemple.
La question du genre et donc, forcément, de l’écriture inclusive, s’est (im)posée à l’équipe. La brèche entrouverte par un débat sur le sexe des chatons, la question des genres dans la langue française a fini par s’étendre dans nos esprits à tous les niveaux où l’on pourrait considérer qu’elle est inéquitable. Or, ce niveau d’inégalité n’a pas toujours été ce quil est aujourd’hui. Ainsi, par exemple, jusqu’au XVIe siècle, ce n’était pas le masculin qui dominait l’accord des adjectifs en cas d’énumération de noms de genres différents, mais la règle de proximité :

 

Ces femmes et ces hommes sont beaux.
Ces hommes et ces femmes sont belles.

 

À Eukalypto, nous avons dès le départ choisi d’adopter cette règle, qui nous semble bien plus logique, au-delà de la question de l’équité ou de l’équilibre des genres.
Ayant donc déjà franchi un premier pas vers l’écriture inclusive, ces satanés chatons nous ont donné envie d’aller plus loin.
Mais pas question, bien entendu, d’infliger des points médians ou consorts à celles et ceux qui recherchent une littérature fluide et musicale. Et pas question non plus d’énumérer à chaque fois les deux genres, rendant ainsi la langue française encore plus nécessiteuse de mots.
Alors nous avons travaillé, nous nous sommes creusés les méninges, et nous sommes franchement satisfaits du résultat auquel nous avons abouti : Une grammaire plus équitable au niveau des genres, tout en restant fluide, cohérente, et (au bout d’un temps d’adaptation bien sûr) facile à lire. Égalité / Clarté / Fluidité.


Quelle que soit la version que vous avez lue ou que vous vous apprêtez à lire, nous vous souhaitons autant de plaisir que nous en avons eu à concevoir ces différentes versions, et continuons à avoir en les relisant. 

 

 
À PROPOS DE LA COUVERTURE
 
Beyrouth est une ambiance particulière. Surtout la nuit.

Et les toits de Beyrouth racontent la ville, mieux que n’importe quoi.
Sur ces toits, on trouve de tout: réservoirs d’eau, cordes à linge, bouquets d’antenne de télévision, matelas, sommiers, meubles divers, terrasses d’été, niches de chien, et portée de chats.
Car Beyrouth est une ville de chats, indiscutablement.
 
Pour montrer un Beyrouth de chats nocturne, pour montrer des chats de toits dans Beyrouth, il fallait forcément un collage, un assemblage d’identités visuelles plus ou moins hétéroclites, car Beyrouth est cela.
 
La graphiste a rassemblé les éléments et les a mariés avec précision. Pour certains éléments, comme la lune, il a fallu plusieurs aller-retours pour convenir du« bon dosage ». Parce que vous aviez remarqué son sourire, à la lune, bien sûr  ?
 

 

(D’AUTRES DOCUMENTS VENUS DES COULISSES ARRIVENT BIENTÔT…)

 

Sama
 

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