Trois-cent soixante-cinq – c’est le nombre de jours
Séparant celui-ci de
mon dernier envoi,
Malgré nombreux sujets, chacun digne de voix,
Le malicieux destin retarda mon retour,
À coup de contretemps envoyés par convois.
Mensuelle au départ – intention immature,
Ensuite saisonnière – et malgré tout en vain,
La présente infolettre annuelle devint,
Afin d’Eukalypto conter les aventures,
Et tous les aléas du métier d’écrivain.
Dans la joie, l’allégresse, entre deux pluies de bombes,
En
décembre dernier, nous eûmes trois bougies,
Craignant à tout instant que sa nécrologie,
Tout comme un couperet qui brusquement retombe,
Ne vienne remplacer les mots et leur magie.
Morose fut l’hiver, l’épée de Damoclès
Surplombant, ricanant, le cou d’Eukalypto,
Factures impayées, négatifs capitaux,
Nous étions tout au bord de la pire détresse,
Et chez le grand public toujours incognito.
Lors sur les bons conseils d’amis artificiels,
Nous revîmes à fond notre organisation,
Au début du printemps, nous fîmes migration,
De Chypre jusqu’en France excentrant notre ciel,
Pour poursuivre pour vous nos travaux d’édition.
Youssef