J’ai rencontré mon éditeur alors qu’il était à la recherche d’un traducteur. Il m’a demandé si j’avais jamais pensé écrire un roman et j’ai dit que non, en ajoutant que j’avais déjà écrit plusieurs textes indépendants, et autre chose, qu’il a lu et jugé pas aux normes d’Eukalypto, parce que ce n’était pas un roman, ou quoi que ce soit qu’il puisse caser dans aucune des catégories d’Eukalypto. Il a toutefois loué la qualité de mon écriture. Nous avons eu plusieurs conversations téléphoniques ainsi que des entretiens sur Zoom et avons discuté de plusieurs sujets, et mon opinion quand à certains d’entre eux a suscité son intérêt. Il m’a donc encouragée à commencer à écrire un roman, en proposant de me coacher car je n’avais aucune idée de la marche à suivre. Ce qu’il a fait et, avec une patience infinie, a tenu bon pendant les premiers mois de chaos total ; j’étais tout simplement incapable de suivre les instructions ! Il m’a fallu presque deux ans pour finir Trou Noir. La couverture était pour moi un choix évident ; une photo que j’avais vue une vingtaine d’année plus tôt était gravée dans ma mémoire. J’ai donc contacté son auteur qui, après une brève discussion autour du concept de mon roman, m’a envoyé d’autres photos qu’il avait prises. J’en ai choisi une qui a été plus tard retravaillée par une graphiste talentueuse. Trou Noir a été publié il y a quelques mois, et je n’ai toujours pas trouvé le courage d’en ouvrir la première page et de la lire. On me dit que c’est normal... Bref… je remonte le temps maintenant et je me souviens surtout de mon insistance à focaliser mon attention sur les personnes qui ont inspiré mes personnages, et que certaines d’entre elles l’ont remarqué et en ont été parfois gênées. La deuxième chose dont je me souviens, c’est l’éclat de rire de ma sœur quand je lui ai appris, à mi-parcours, que j’allais publier mon roman (Elle l’adore et est très fière de moi, soit dit en passant).
Tout ceci me semble encore irréel ; mais je l’ai fait !
NOTE DE L’ÉDITEUR :
Pendant que Hhala traduisait un roman pour Eukalypto, nous avons discuté de ses projets personnels d'écriture. Elle savait qu'elle voulait écrire, mais se demandait encore quoi. Après avoir lu quelques-uns de ses textes, je suis immédiatement tombé amoureux de son style. Nous avons donc commencé à réfléchir ensemble à un sujet potentiel.
Au vu de l'intensité et de l'émotion qu'elle mettait dans ses descriptions, j'ai réalisé qu'elles pouvaient à elles seules constituer la base d'un roman captivant, et l'idée de l'histoire a commencé à se matérialiser au fur et à mesure de nos discussions.
Hhala a commencé à écrire ce roman. Elle a hésité pendant un certain temps sur les points de vue et les voix nécessaires pour raconter l'histoire et a finalement conclu qu'il fallait mélanger et alterner les deux protagonistes. Lorsqu'elle a choisi ces voix et que je les ai lues, j'ai immédiatement pensé au Mépris d'Alberto Moravia, ce qui a encore renforcé mon enthousiasme.
Travailler avec elle sur la structure a été un véritable défi, car elle refusait souvent la nécessité d'une structure rigoureuse, mais cela est resté agréable. L’expérience m'a également donné confiance en moi : Si j'ai pu faire cela avec Hhala, je pense que je peux le faire avec presque n'importe qui :-)
Black Hole est une exploration intime où chaque détail peut être analysé, être important ou inciter à la contemplation. Ce roman nous plonge dans les méandres de deux individus qui n'ont jamais été un couple, conduisant le lecteur dans un labyrinthe de questionnements et d'échecs, sans jamais offrir de véritable réponse. Il laisse cependant le sentiment d'avoir vécu, au plus profond de soi, l'histoire d'amour de quelqu'un d'autre, à la fois non commencée et inachevée.
Pendant que Hhala traduisait un roman pour Eukalypto, nous avons discuté de ses projets personnels d'écriture. Elle savait qu'elle voulait écrire, mais se demandait encore quoi. Après avoir lu quelques-uns de ses textes, je suis immédiatement tombé amoureux de son style. Nous avons donc commencé à réfléchir ensemble à un sujet potentiel.
Au vu de l'intensité et de l'émotion qu'elle mettait dans ses descriptions, j'ai réalisé qu'elles pouvaient à elles seules constituer la base d'un roman captivant, et l'idée de l'histoire a commencé à se matérialiser au fur et à mesure de nos discussions.
Hhala a commencé à écrire ce roman. Elle a hésité pendant un certain temps sur les points de vue et les voix nécessaires pour raconter l'histoire et a finalement conclu qu'il fallait mélanger et alterner les deux protagonistes. Lorsqu'elle a choisi ces voix et que je les ai lues, j'ai immédiatement pensé au Mépris d'Alberto Moravia, ce qui a encore renforcé mon enthousiasme.
Travailler avec elle sur la structure a été un véritable défi, car elle refusait souvent la nécessité d'une structure rigoureuse, mais cela est resté agréable. L’expérience m'a également donné confiance en moi : Si j'ai pu faire cela avec Hhala, je pense que je peux le faire avec presque n'importe qui :-)
Black Hole est une exploration intime où chaque détail peut être analysé, être important ou inciter à la contemplation. Ce roman nous plonge dans les méandres de deux individus qui n'ont jamais été un couple, conduisant le lecteur dans un labyrinthe de questionnements et d'échecs, sans jamais offrir de véritable réponse. Il laisse cependant le sentiment d'avoir vécu, au plus profond de soi, l'histoire d'amour de quelqu'un d'autre, à la fois non commencée et inachevée.
À PROPOS DE LA COUVERTURE:
Dès que nous avons parlé de la couverture avec l'autrice, elle savait qu'elle voulait utiliser une photo artistique bien précise prise par l'un de ses amis (vous pouvez consulter la photo originale ici).
L'ami de l'autrice nous a donné son autorisation, et nous avons ensuite partagé la photo avec la graphiste, qui l'a sublimée dans le résultat final.